Dernière mise à jour
2024-04-28
Actualiser
2020-03-06 07:00:17
[…] Caccini (IV), un soupçon de Jacopo Peri (V) et un sou de Cavalieri (VI), la version dirigée par Franco Maria Sardelli ne manque pas de qualités. La voix des solistes sont bien appariées, et rompues à ce répertoire, même si Rossana Bertini, la soprano que l’on entend souvent s’exprimer seule, semble par instants se noyer un peu dans les cascades de notes qu’elle est censée enchaîner. Le Coro Ricercare est bien à sa place, l’orchestre Modo Antiquo marie élégamment les timbres, mais devant la déception du spectacle, on voit mal ce qui recommanderait ce DVD par rapport aux versions discographiques existantes.
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La lettre du musicien (Comptes rendus)
2017-04-01 02:00:00
La stravaganza de Vivaldi, feu d'artifice final du Printemps du violon à Paris
La deuxième édition du festival Le Printemps du violon (dix jours d’événements à travers le 7e arrondissement de Paris) s’est conclue avec La stravaganza de Vivaldi dans un lieu peu connu, la salle byzantine du palais de Béhague, siège de l’ambassade de Roumanie.Au programme, six concertos – dont les quatre premiers – parmi les douze composant l’opus 4 de Vivaldi. La place de cette œuvre, bien nommée pour son inventivité fougueuse, est capitale dans l’histoire de la musique puisqu’elle est un modèle aux origines du genre concerto, repris et imité à travers l’Europe. D’emblée, l’orchestre baroque Modo Antiquo impressionne par son énergie. Les enchaînements de crescendo et decrescendo sont aussi rapides que sont subito les piano, rallentando et sons voilés. Au-delà du volume et des tempi, c’est l’épaisseur du son qui varie, depuis les notes cristallines épurées avec l’archet de biais, jusqu’aux gras du crin qui se frotte à […]
2016-11-06 22:31:34
De l'usage raisonné du Don Giovanni de Currentzis
[…] songe, très intégrés. ♥ Les strates de l'orchestre sont toutes audibles (dans les cordes, on entend très bien, sans que cela prenne le pas sur la partie thématique, les lignes de seconds violons et d'altos !), et d'une qualité de finition fabuleuse (la clarinette solo est assez miraculeuse). ♥ Le profil sonore général est assez percussif : clairement du baroqueux comme le faisaient les ensembles à la mode des années 2000 (Matheus, Modo Antiquo, etc.), avec un traitement par accords secs, beaucoup de discontinuité dans le spectre… On a peu joué Don Giovanni comme cela, même Jacobs, et le caractère dramatique de l'ouvrage s'y prête évidemment très bien. À certains endroits, on pourrait croire entendre de la musique contemporaine, tant la rudesse est poussée loin. ♥ Le pianoforte est très présent, pendant les numéros aussi, et improvise beaucoup de petites plaisanteries piquantes, dans le goût […]
2016-08-20 01:57:55
[…] trouve cette plasticité assez spectaculaire, je dois dire, et même assez émouvante. Preuve éclatante que la question n'est vraiment pas celle de revenir aux crincrins en boyaux, et que la recherche des baroqueux se porte au cœur même de la musique, de sa logique, de la façon de la rendre vivante aux oreilles d'aujourd'hui. Je doute vraiment que les orchestres vénitiens aient jamais joué comme les ensembles quasi-percussifs (Il Giardino Armonico, Europa Galante, I Barrochisti, Modo Antiquo, Matheus…) qui ont occupé l'essentiel de l'attention dans les années 2000, mais ceux-là parlent incontestablement à notre sensibilité. Et cela peut se faire sans instruments d'époque, simplement en travaillant sur les modes de jeu, l'aération du spectre orchestral, l'ornementation, les phrasés. [Encore une fois, allez entendre ce que l'orchestre de Frankfurt (Oder) fait dans la Première Symphonie de Czerny , on croirait entendre Les Musiciens du Louvre ! – en […]