Ruth Linge Actualités
artiste lyrique norvégienne
- soprano lyrique
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- artiste lyrique
Dernière mise à jour
2024-04-20
Actualiser
2022-02-02 00:01:20
A bien regarder, le finale de Don Giovanni est plus ambigu qu'il n'y paraît. Le contraste entre la scène du Commandeur et le sextuor pourrait faire penser à un happy end qui reprendrait pour soi le terme de « dramma giocoso » en le détournant légèrement. C'est pourtant sur un constat d'échec que se clôt l'œuvre. Certes, le dissolu est puni, mais la rupture inévitable entre Ottavio et Anna, la méfiance désabusée entre Masetto et Zerlina, et le retrait d'Elvira sont autant d'échos amers dans une musique faussement badine. Le parti pris d'Ivo van Hove est pourtant bien celui de la fin lumineuse : le mal est vaincu, les couples peuvent à nouveau s'aimer, il y a des géraniums et du Linge aux balcons. Il aura fallu escamoter le finale du « Or che tutti », mais ce n'est pas la seule bizarrerie musicologique de la production. Hormis cette tardive remontée de sève, la mise […]
2021-10-14 04:00:00
C’est partagé entre le plaisir et l’agacement que nous sommes sorti de cette représentation de Guillaume Tell. Plaisir de réentendre cette œuvre, dans une version basée apparemment sur l’édition critique de la Fondation Rossini – le programme de salle ne l’indique pas, et par instant les paroles s’en écartent – dirigée par un jeune chef prometteur et avec de bons chanteurs. Agacement dû à une mise en scène symptomatique des errements actuels, en ce qu’elle contraint le spectateur à s’interroger sur les intentions de son auteur au lieu de l’amener à réfléchir sur l’œuvre. Celles de Louis Désiré sont probablement bonnes mais il dilue l’essentiel par des options qui rendent obscures les situations. Ainsi pendant l’ouverture, dans le paysage de montagne projeté en noir et blanc en fond et prolongé sur la scène par des formes anguleuses dissimulées par des draps blancs – le manteau neigeux, suppose-t-on –il fait défiler […]
2021-10-12 04:00:00
Oui, Falstaff peut-il être mince ? C’est la question qu’on se pose en voyant la mise en scène de Barrie Kosky, qui est reprise pour huit représentations à l’Opéra de Lyon après avoir été créée à Aix-en-Provence l’été dernier (et qui sera ensuite donnée au Komische Oper de Berlin puis au Bolshoi de Moscou, mais avec une toute autre distribution). Christophe Rizoud avait dit ici sa réticence et on voulait voir si on était du même avis que lui (la réponse est oui). Le parti pris de Barrie Kosky, c’est que Falstaff n’est pas le client de l’Auberge de la Jarretière à Windsor, mais son cuistot-tenancier. Dont l’amour de la vie se manifeste sous la forme de l’amour de la chère autant que de la chair. Le premier tableau le montre le couteau à éplucher à la main face à une montagne de légumes, et on verra tout à l’heure […]
2021-08-01 03:30:47
Entre 1701 et 1800, le personnage de Griselda, la bergère devenue reine, et dont la vertu triomphe des épreuves que lui inflige son époux, a inspiré de nombreux compositeurs. Fidèle à sa vocation d’illustrer le patrimoine musical de l’Italie du Sud, le Festival de la Valle d’Itria a proposé cette année, pour le tricentenaire de la création, la version du Napolitain Alessandro Scarlatti dans une nouvelle édition critique établie conjointement par Luca Della Libera, qui s’est spécialisé dans l’étude du compositeur, et l’ensemble La lira di Orfeo, un orchestre de musique baroque né il y a six ans qui se présente comme « le réservoir créatif de l’imaginaire musical du contreténor italien Raffaele Pe ». Voilà deux décennies, la version proposée par René Jacobs avait fait sensation. En sera-t-il de même pour celle-ci ? Si l’on s’interroge, à l’issue d’une soirée où les plaisirs musicaux n’étaient pas rares, c’est que le rendu sonore […]
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- chronologie: Artistes lyriques (Europe).
- Index (par ordre alphabétique): L...