Johann Jeremias du Grain Podcasts
compositeur allemand
- Allemagne, Pologne
- compositeur ou compositrice
Dernière mise à jour
2024-05-14
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À la recherche de musiques poussiéreuses, on peut chercher des musiques qui travaillent le Grain du léger duvet qui peut recouvrir les masses orchestrales, à moins de chercher les musiques qui rendent les faisceaux lumineux légèrement habités ou qui tentent de frayer un chemin entre les atomes et, à force, trouver des références aussi variées que Morton Feldman, George Crumb, William Byrd, Laurie Spiegel, Gyorgi Ligeti, Edgar Varèse, Lionel Marchetti, Jean Barraqué, Richard Strauss, Johana Beyer et Clément Demonsant : une playlist de poussières qui aura été enrichie par les échanges tout en poussière avec les six artistes interrogés : Timothée Schelstraete, Raphaëlle Curci, Chloé Poizat, Lionel Sabatté, Yuhsin U Chang et Samuel Buckman qui ont pour point commun de se retrouver réunis dans l’exposition Poussière qui ouvre « Le Cycle du rien » proposé par la Galerie Duchamp à Yvetot. Une émission produite et réalisée par David Christoffel.
Pour accorder une flûte, il faut raboter tel ou tel trou. Pour donner un bon Grain à une guitare, il faut commencer par raboter la table d’harmonie. Bref, les sons des instruments ne seraient pas aussi beaux s’il n’y avait des facteurs d’instruments pour d’abord raboter – entre autres actions très concrètes pour confectionner un instrument de musique. Pour donner à entendre la subtilité des gestes des luthiers, Metaclassique a profité de la première école d’été du Collegium Musicae qui se tenait, à la fin du mois août 2022, à l’Institut technologique européen des métiers de la musique au Mans, pour suivre des spécialistes en acoustique et des musicologues dans deux ateliers qui se tenaient parallèlement. Le premier était conduit par le facteur de flûte Philippe Bolton qui guidait dans la confection d’un chalumeau Yvan Girot, Mathilde Aigouy, Baptiste Chopin, Mathilde Callac, François Gautier et Benoît Navarret, sous le regard du flutiste Dimitris Kountouras avec lequel nous échangerons en fin d’atelier côté flûte – avant d’entendre, dans la seconde partie d’émission – côté guitare –, le luthier Jean-Marie Fouilleul et l’ingénieur Romain Viala qui dispensaient les conseils techniques utiles pour bien préparer une table d’harmonie à la chercheuse Claudia Fritz, aux musicologues Theodora Psychoyou, Patricio de la Cuadra ou encore François Fabre. Une émission produite par David Christoffel et co-réalisée avec Léonard Pauly.
Dual-axis time display showing beam loss: 0.5 m-sec/cm horizontal; 6 cm vertical for 2 m-sec. Photograph taken August 19, 1964. Bevatron-3616.L’année où Maelzel dépose le brevet du métronome, en 1816, Laënnec invente le stéthoscope. C’est-à-dire qu’au moment où un instrument offre les moyens de mécaniser le tempo, un autre apparaît pour mettre sous écoute « médiate » les pulsations cardiaques. Que l’on parle d’une musique qui « pulse » et on entend une musique qui se veut plus vivante que les autres sous prétexte qu’elle souligne ses pas – à moins qu’elle ne soit, alors, une musique carrément martiale. Alors qu’en écartant l’attention d’une seule question de tempo, en superposant deux notes de hauteurs très rapprochées, peut se dégager du frottement harmonique : un battement, peut-être une autre sorte, plus granulaire, de pulsation. D’où l’envie de consacrer un plein numéro à la pulsation, à démêler ou encore mieux emmêler la pulsation dans le Grain et la pulsation striante, celle du métronome. Enregistré dans l’espace musique de la Bibliothèque Publique d’information au Centre Pompidou, ce numéro de Metaclassique va donc creuser la pulsation. Et comme ces questions impactent directement les manières de se projeter dans le verbe, nous recevons la poètesse Anna Serra qui porte l’idée et la dynamique d’une « poésie pulsée* », le compositeur Florent Caron Darras dont la musique pulse sous des échelles qu’il préfère varier entre elles et les accordéonistes Fanny Vicens et Jean-Etienne Sotty qui forment le duo XAMP, avec des accordéons augmentés qui descendent volontiers en-dessous du conventionnel demi-ton… et que l’on entend d’abord jouer Wander Steps, une pièce composée pour eux par Pascale Criton. Une émission produite et réalisée par David Christoffel. * cf. Note Poésie Pulsée, in Je suis amoureuse, ed. Lanskine, 2019.
Le disque est intitulé Métanoïa. Ce mot, provenant de l’ancien grec, signifie, comme expliqué dans le livret, un « changement profond de l’état d’esprit » ou bien, selon des conceptions plus récentes, une « transformation et guérison de l’âme par les forces du subconscient qui permettent aux éléments conflictuels et contradictoires de cohabiter dans notre psyché ». D’après Beatrice Berrut, ce titre correspond parfaitement à la vie extraordinaire qu’a été celle de Franz Liszt, ce débauché viveur magnifié dans sa jeunesse par les salons aristocratiques, et moine franciscain au crépuscule de son existence. Une existence assez difficile à comprendre, marquée autant par la gloire que par l’inquiétude. Cette inquiétude, cette instabilité intrinsèque de ses passions et tourments, peut-être même accompagnée d’un isolement moral, se voit sensible ici surtout au travers des pages frémissantes de la Vallée d’Obermann, œuvre inspirée d’un roman épistolaire de Senancour (Obermann) et d’une ode de Byron, Le Pèlerinage de Childe Harold ; pièce pianistique fascinante par une structure profondément « orchestrale » (notamment par la richesse de la palette sonore et le côté composite du Grain), mais aussi par la maîtrise technique qu’elle exige du soliste. Beatrice Berrut en exploite toute la richesse polyphonique et émotionnelle, en refusant cependant le jeu de virtuosité extérieure. Pareillement pour Après une lecture du Dante, sonate pour piano en un seul mouvement qui, sous les doigts inspirés de Beatrice Berrut, ne manque ni de gravité, ni de brio, ni de tendresse. En ce qui concerne les deux Ballades, l’interprète suisse propose deux regards différents : sérénité imprégnée de douceur, d’éclat et (par moments) de rêverie pour la première ballade, et une angoisse inextinguible pour la deuxième. Pour ce qui est des Consolations, la pianiste nous les sert en guise de dessert. Ni trop sucré, ni trop aigre d’ailleurs, mais bien équilibré. On se contentera de la musicalité intense de l’artiste, tout en admettant pourtant qu’une pincée de fantaisie n’y ferait pas obstacle. Avec sa sonorité ronde, ample et charpentée (privilégiée par une prise de son sans défaut), Beatrice Berrut signe ainsi un des meilleurs albums lisztiens de notre époque.
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