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Dernière mise à jour
2024-05-23
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Un compositeur pourrait être un phare pour un autre et lui écrire : « vous êtes à un virage extrêmement important dont je m’estime être le panneau signalisateur. Vous pouvez brûler ce panneau et passer outre mais j’ai l’intention, vis-à-vis de vous, de faire mon devoir jusqu’au bout. » Une manière de lui renvoyer la pareille est, en miroir, pour le compositeur qui reçoit le panneau signalisateur de lui-même faire feu d’avertissement, en lui répondant : « Vous êtes si vivement intelligent que vous vous trompez plus radicalement que la moyenne. Vous voyez, vous raisonnez puis vous cessez d’observer. » Ces phrases en équilibre entre estime et défiance sont extraites de lettres que se sont échangées, à la fin des années 1950, Pierre Schaeffer et Iannis Xenakis. Le premier avait fondé une dizaine d’années plus tôt la « musique concrète ». Le second venait de réaliser Concret PH pour le pavillon Philips de l’exposition universelle de Bruxelles. Deux compositeurs qui partageaient le point commun d’avoir été formé à Polytechnique, qui avaient certainement une grande conscience de l’importance de l’autre, mais qui n’avaient pas la même conception des rapports entre musique et science. Pour tenter de comprendre les tenants et aboutissants de la querelle, de reconstituer les raisons et les sentiments qui ont alimentés la brouille entre les deux compositeurs, Metaclassique est installé cette semaine dans l’espace musique de la Bibliothèque publique d’information du Centre Pompidou pour accueillir deux témoins : Jacqueline Schaeffer qui a été la compagne de Pierre Schaeffer de 1959 jusqu’à sa mort, en 1995 et Mâkhi Xenakis, la fille de Iannis Xenakis, mais aussi deux musicologues qui se sont intéressés à l’un et l’autre des compositeurs : côté Xenakis, Pierre Carré et côté Schaeffer, Nicolas Debade. Une émission produite et réalisée par David Christoffel. Autre émission consacrée à Iannis Xenakis : #147 – Foncer. Autres émissions évoquant Pierre Schaeffer : #14 – Traduire, #100 – Cristalliser et #226 – Reluder
Affranchie des contingences imposées par les instruments de musique attachés à des interprètes, la musique électroacoustique est quelquefois passée pour une musique encore plus absolue que la musique pure imaginée par les premiers romantiques, voire une musique métaphysique ou, du moins, à haute promesse phénoménologique et donc surtout pas programmatique. Pourtant, de Pierre Schaeffer à Pierre Henry en passant par Bernard Parmegiani, il semble que toute la première génération de compositeurs électroacoustiques se soit arrêté sur la figure d’Orphée, tout en cumulant des références poétiques qui tenaient à maintenir un dialogue avec l’Antiquité, la Renaissance et, certainement, une tradition de pensée humaniste. Au début des années 1970, François Bayle et Bernard Parmegiani se sont lancés dans un cycle électroacoustique à partir de La Divine Comédie de Dante. Parmegiani s’occupant de L’Enfer, Bayle du Purgatoire pour composer ensemble Le Paradis. Ce numéro « Brûler » de Metaclassique va creuser L’Enfer, la partition de Parmegiani et, notamment, sa manière de saisir le poème de Dante. Mais puisque cela engage le rapport que le compositeur entretenait avec ses sources littéraires, mais aussi scientifiques et surtout philosophiques, nous réunissons dans l’espace musique de la Bibliothèque publique d’information au Centre Pompidou, Claude-Anne Parmegiani, que Bernard Parmegiani appelait « sa première oreille » et l’éditeur Maxime Barthélémy qui s’engage dans la publication papier des œuvres du compositeur. ‘ Et puis, un célèbre virus nous prive de la présence d’un troisième invité : Giuliano Milani, spécialiste de Dante qui, pour Metaclassique, a bien voulu se pencher sur L’Enfer de Parmegiani et qui a tout de même pu nous laisser quelques mémos vocaux… Pour commencer, un extrait de Violostries, une œuvre que Parmegiani a composé avec Devy Erly en 1964. Une émission produite et réalisée par David Christoffel.
Le 24 mai 1859, Caroline Miolan-Carvalho crée un Ave Maria pour lequel Pierre Zimmerman a mis les paroles latines de la prière Je vous salue Marie sur une mélodie improvisée par Charles Gounod en surimpression du premier Prelude, en do, qui ouvre le Clavier bien tempéré de Jean-Sebastien Bach. Depuis, le chanteur et compositeur Vincent Bouchot a eu l’idée de composer 23 Ave Maria sur les 23 autres préludes que compte le Clavier bien tempéré. D’où l’envie de Metaclassique partagée avec Hemisphere Son de collectionner les reprises de cette matrice de la musique savante occidentale, qu’est devenu le très très fameux Prelude de Bach. Avant de rejoindre Vincent Bouchot, nous échangerons avec Serge de Laubier qui joue dudit prelude avec un Meta-instrument qu’il développe exprès. Nous échangerons également avec Pierre Boeswillwald qui a assisté Pierre Schaeffer dans la réalisation de son Bilude, œuvre testamentaire qui boucle avec le Bidule qui, en 1950, reprenait le Prélude de Bach. Et pour commencer, nous allons à la rencontre du pianiste Denis Chouillet : lui-même compositeur d’une partition qui reprend les harmoniques du Prelude en do de Chostakovitch pour les remettre dans le mouvement du Prelude en do de Bach, Denis Chouillet a enregistré Je me souviens de do dièse majeur dans un prélude en do majeur de Jean-Sébastien Bach de Frédéric Lagnau. Et, pour ouvrir cette heure Metaclassique à « reluder », voici le Prelude en do composé par François Sarhan pour le pianiste Antony Gray.
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