Alexey Tatarintsev Actualités
Dernière mise à jour
2024-04-19
Actualiser
2021-11-19 05:01:00
[…] voix et non – comme souvent – par des gestes emphatiques qu’il fait passer ses émotions, et parvient sans peine à donner une grande crédibilité et une véritable puissance dramatique au rôle du pauvre bouffon. Le rôle de Gilda aussi est particulièrement bien distribué : Marina Monzó possède des aigus faciles et clairs, une voix bien équilibrée, beaucoup d’agilité et les scènes entre Gilda et son père (fin de l’acte II) sont particulièrement réussies. Nous avons été moins séduit par Alexey Tatarintsev (Duc de Mantoue). Soutenue par une technique très sure, la voix est puissante et efficace, mais la prestation musicale ne donne guère de sens au rôle peu caractérisé, qui manque de présence et d’impact. Parmi les plus petits rôles, on soulignera l’excellente prestation de Önay Köse en Sparafucile, qui allie à un imposant physique de reître, parfait pour cet emploi, une voix particulièrement riche en harmoniques, très caractérisée et qui donne des frissons ! La partie […]
2021-06-26 03:14:37
[…] sa difformité (il est supposé avoir été danseur de la compagnie), seules une canne et une genouillère marquent son handicap. Juan Jesus Rodriguez a la voix ample et claire, aux aigus solides. La noblesse de ton, son art de la déclamation lui permettent de traduire idéalement toutes les expressions de Rigoletto. La force, la véhémence sincère du « Corteggiani, vil razza dannata » sont convaincants, tout est juste. Ses duos avec Gilda ont toute la tendresse attendue. Alexey Tatarintsev campe un duc charmeur, mordant, insolent, plus libertin que débauché, avec une prestance singulière, affirmée dès le « Questa o quella » d’entrée. La voix est sonore, conduite avec un art consommé. Rocio Pérez nous vaut une Gilda à peine sortie de l’adolescence, souffrant de sa réclusion par un père aimant et autoritaire. C’est là un grand soprano : la voix est agile et fraîche, malléable, aux aigus lumineux. Passionnément désespérée au dernier acte, c’est aussi une […]
2021-06-25 09:47:13
Nancy. Opéra national de Lorraine. 22-VI-2021. Giuseppe Verdi (1813-1901) : Rigoletto, mélodrame en trois actes sur un livret de Francesco Maria Piave, d’après la pièce Le Roi s’amuse de Victor Hugo. Adaptation pour orchestre réduit de Frédéric Chaslin. Mise en scène : Richard Brunel. Décors : Étienne Pluss. Costumes : Thibault Vancraenenbroeck. Lumières : Laurent Castaingt. Chorégraphie : Maxime Thomas. Dramaturgie : Catherine Ailloud-Nicolas. Avec : Juan Jesús Rodríguez, Rigoletto ; Alexey Tatarintsev, le Duc de Mantoue ; Rocío Pérez, Gilda ; Agnès Letestu, la Mère de Gilda ; Önay Köse, Sparafucile / un Huissier ; Francesca Ascioti, Maddalena ; Pablo López, le Comte Monterone ; Francesco Salvadori, Marullo ; Bo Zhao, Borsa ; Aline Martin, Giovanna ; Inna Jeskova, le Page ; Jue Zhang, la Comtesse Ceprano ; Samuel Namotte, le Comte Ceprano. Chœur de l’Opéra national de Lorraine (chef de chœur : Guillaume Fauchère) ; Orchestre de l’Opéra national […]
2021-06-24 06:29:16
Français - Un Rigoletto hors-sujet à l’Opéra national de Lorraine
[…] Rodríguez, éblouissant Macbeth et Boccanegra de tous les éloges à l’Opéra de Marseille, perd de sa superbe en Rigoletto. Avec ses lignes scolaires, il semble sans arrêt dans l’auto-censure expressive. ll chante en bloc minéral qui empêche son timbre franc de sortir de son cocon. Il ne fait « que » ce qui est écrit – ce qui n’est déjà pas si mal –, mais on est en droit d’attendre un minimum d’interprétation. Si le ténor Alexey Tatarintsev ne manque pas de projection, de soutien ou de souplesse, on déplore l’imprécision de quelques attaques et l’aspect coupant du phrasé. Rocío Pérez excelle dans la liquéfaction lumineuse de ses circonvolutions musicales. À un peu moins uniformiser ses tenues, elle ferait une Gilda formidable. Le plus étonnant demeure cependant l'homogénéité compliquée des trois voix principales les unes avec les autres. L’inquiétant Sparafucile d’Őnay Köse complète cependant la distribution avec une grande consistance, tout comme […]