Jean Bernard Podcasts
Dernière mise à jour
2024-06-13
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Dans une tribune parue début 2024 dans La Lettre du Musicien, le compositeur Jean-Louis Agobet imaginait que, pour sortir de l’élitisme dont elle est accusée à tort ou à raison, la musique contemporaine devait prendre exemple sur la haute gastronomie. Il écrivait : « Élitiste, terriblement hermétique dans ses codes et son vocabulaire, la cuisine des happy few est devenue incroyablement ouverte et populaire sans renoncer à la qualité, l’exigence créative et l’invention, mais en abandonnant la pureté de l’espace dans laquelle elle se déployait, en repensant complètement le discours et les codes qui l’accompagnaient » Si l’analogie peut toujours laisser perplexe, elle peut aussi donner envie d’essayer, ne serait-ce que pour vérifier qu’il est plus drôle d’en jouer, quitte à l’entendre au second degré. C’est bien dans un esprit ouvertement ludique que, dans le cadre de l’édition 2024 de Massyrama, la ville de Massy a accueilli Metaclassique pour organiser, en public, l’enregistrement de Top Maestro : et si, grandeur nature, on faisait l’équivalent d’une émission comme Top Chef ou Le meilleur pâtissier en remplaçant les épreuves culinaires par des épreuves de compositions musicales. Enregistré en public à l’Opéra de Massy, cet épisode « Mijoter » de Metaclassique a été conçu avec la complicité du pianiste Orlando Bass que vous entendrez interpréter les différents mets musicaux à peine composés par sept compositeurs et compositrices sélectionnées parmi de nombreux candidats par deux compositrices qui se sont prêtées au jeu d’être le jury de ce concours : Suzanne Giraud et Florence Baschet. Les candidats sont Léon Appeldoorn, Mickaël Bernard, Yu Hsin Cheng, Ziyue Yu, Florestan Labourdette, Fanny Libert et Can Yücel, Une émission produite et réalisée par David Christoffel.
Une petite musique circule qui voudrait que les compositions musicales encourent le risque d’atteindre certains niveaux de complexité où elles pourraient arriver à se couper du public. Dit comme ça, la musique pourrait devenir irrecevable pour une seule question de forme des œuvres, sans que ne se trouvent mises en cause : la forme que peuvent prendre les concerts où les œuvres sont « exécutées », la réputation que les dominants donnent aux expressions sonores spéculatives ou encore l’ambiance dans laquelle les lieux l’accueillent. Alors que prendre la complexité comme curseur des générations de compositeurs des 20è et 21è siècles, revient à se placer dans un surplomb qui suppose que ladite complexité a été digérée et n’est donc plus vraiment la question. Dans Le Principe d’incertitude paru aux éditions Delatour, le compositeur Bernard de Vienne donne à la spéculation la vertu de faire un pont entre l’Ars Subtilior et certaines extravagances de la musique savante du XXè siècle. Mais c’est aussi dans ces spéculations qu’il trace un chemin de pensée de ses propres compositions musicales. C’est donc pour creuser les subtilités de la place de la subtilité que les micros de Metaclassique s’installent chez Bernard de Vienne, à Chaville, en compagnie de deux de ses amis : le philosophe Claude-Henry du Bord et le clarinettiste Jean-Christophe Murer pour un numéro « Spéculer » qui s’ouvre donc sur un madrigal de Paolo Da Firenze du début du XVè siècle. Une émission produite et réalisée par David Christoffel.
La chronique musique de Frédéric Hutman
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